Eléments de bactériologie

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Le genre Borrélia appartient à l’ordre des spirochètes qui contient de nombreux genres pathogènes pour l’homme ou l’animal, comme Leptospira sp. et Treponema sp., respectivement agents de la leptospirose et de la syphilis.

 

Comme tous les spirochètes, les borrélia sp.sont des bactéries spiralées Gram négatives, de 8 à 30m de long sur 0.3m de large. Elles ont la particularité d’avoir un seul chromosome linéaire et un cycle de développement qui requiert à la fois des hôtes mammifères et des arthropodes.

 

Les agents responsables de la maladie de lyme appartiennent au complexe d’espèces Borrelia Burgdorferi sensu lato( sl) qui regroupe onze espèces dont quatre au moins ont été reconnues comme pathogènes pour l’homme et l’animal : Borrélia burgdorferi sensu stricto( ss) , Borrélia afzelii, Borrélia garini et Borrélia japonica. Le pouvoir pathogène des autres espèces de complexe Borrélia burgdorferi sl n’est pas connu.

 

Aux Etats Unis où la maladie de lyme est la plus fréquente ( car mieux identifiée qu’en Europe et qu’en France), seule Borrélia burgdorferi ss est retrouvée ; Borrélia burgdorferi ss, Borrélia afzelii, et Borrélia garini sévissent en Europe. Au japon , une autre espèce pathogène pour l’homme, Borrélia japonica, a été décrite récemment .

 

Cinq espèces génonimiques sont présentes en Europe : Borrélia garini, afzelii , et valaisiana ( pathogenenicité inconnue)sont les trois espèces les plus fréquentes. Borrélia burgdorferi ss d’introduction plus tardives et Borrélia lusitaniae, sont plus rares.

 

La variabilité des tableaux cliniques de la maladie de lyme chez l’homme est principalement due aux différentes espèces en cause. (L’infection par les différents génogroupes pourrait expliquer la disparité des symptômes observés.)

 

Les protéines de l’enveloppe externe

 

Les bactéries  du genre Borrélia sont caractérisées par la présence d’une enveloppe externe dont la structure est proche de celle des bactéries Gram-.

 

Des protéines majeurs qui ont un rôle antigénique et immunogène, sont associées à cette enveloppe externe et porte le nom d’Osp( Outer surface proteins). Les plus importantes sur le plan antigénique  sont OspA , OspB , OspC. L’expression de ces protéines varie au cours du cycle de développement de la bactérie et semble jouer un rôle essentiel dans sa survie et sa capacité à infecter l’hôte. Ainsi lorsque Borrélia est dans la tique ce sont principalement les protéines OspA qui sont exprimées( elles permettent de traverser la barrière digestive de la tique et de coloniser les glandes salivaires). Lors du repas sanguin, des facteurs physiques et chimiques vont induire l’expression d’OspC et diminuer celle des OspA.C’est à partir de ce moment que les spirochètes deviennent infectants.

 

Un vaccin humain a été élaboré à partir d’OspA. Cette protéine est toutefois extrêmement variable d’une espèce à l’autre, mais aussi d’une souche à l’autre, en particulier au sein de l’espèce B.garinii où cette variabilité a même été utilisée comme méthode de typage des souches. Ce vaccin protègerait bien contre l’infection ultérieure par une souche de B .burgdorferi sensu stricto, dont la protéine OspA est très proche de celle de la souche utilisée pour le vaccin, mais pas contre B.garinii, ou afzelii. IL serait efficace aux Etats Unis où la seule espèce pathogène est B.burgdorferi sensu stricto.

 

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